Concorde+ - King Q4

Une nouvelle fois la Fondation Cartier accueille les musiques nouvelles, quoi de plus normal pour un centre d’art contemporain.

On démarre sans traîner avec Concorde+ au sein duquel évoluent deux autrichiens : Gerhard Potuznik (Cheap Records) et Ramon Bauer (co-fondateur du label Mego). Superbe chanson pop a capella pour commencer, et enchainement avec un titre ambient fait de collages, de bruitages divers, tout ceci en guise d’introduction.
Ensuite tout se complique : rythmique electro, sonorité cheap saturée donnant un petit côté indus a certains titres, le tout enrobant un spoken words monocorde. Voilà un tableau bien sombre, subtilement éclairé par moment avec des mélodies salvatrices, des bruitages amusants, connus, mais aussi quelques morceaux très dansants allant même jusqu’à rappeler Underworld sur l’un des derniers titres.
Les visuels correspondent a ce que l’on a l’habitude de voir avec ce genre de musique : collages vidéo déformés, transformés un peu trop souvent façon code barre.
Globalement, une bonne prestation...

5 à 10 minutes de pause, et on enchaîne avec King Q4, un petit nouveau d’une scène electronica française en plein essors. Déjà comparé à Plaid ou Autechre dans la presse, il a un certain poids sur les épaules, et c’est peut-être pour ca que l’on sera moins convaincu : de très bon morceaux par ci par là, des mélodies magnifique a la manière des deux groupes cités chez Warp, mais l’ensemble du concert manque de cohérence, trop haché, alternant les titres mélodieux et rythmé sans réelle construction, on a un peu de mal à le suivre sur toute la longueur et on se surprend a penser a autre chose, où a trouver les visuels plus interessants : courts métrages d’animation généralement, mettant régulièrement en scène des playmobiles.
Une musique interessante et touchante, a tester sur disque plutôt qu’en live peut-être...

Fabrice ALLARD
le 08/02/2001