Route du Rock 2001 : Ladytron

Après Lali Puna, c’est également un quatuor, qui mise beaucoup sur la disposition scénique : ils entrent sur scène habillés à l’identique d’un blouson sombre, siglé d’une marque d’ordinateur des années 80.
Au premier plan/sur les cotés prennent places les chanteuses/claviers, tandis que les deux autres musiciens sont au fond et au milieu de la scène, face à face, avec leurs synthétiseurs devant eux.

Les mélodies sont efficaces et les rythmes dansants. Mais ce qui fait tout le charme de ce groupe, c’est la mélancolie qui se dégage de leurs chansons, comme si ils avaient conscience que tous leurs efforts sont un peu dérisoires, mais que tout de même ils rendront les idées de leurs auditeurs un peu moins noires pendant quelques instants.
Si la scansion sur certaines chansons nous parait un peu exagérée, la plupart des morceaux chantés d’une voix douce font leur effet, évoquant Lush, en un peu plus électronique (normal, 5 ans ont passé).

Soizig LC & Bertrand LS

_ Si Ladytron n’avait de dérisoires que les efforts, ce serait déjà bien...
Mais chez ce quatuor apparemment resté bloqué en 1984, les mélodies sont dignes des plus beaux moments de l’eurodance, les textes (si l’on peut parler de textes en l’occurrence) sont ânonnés, les synthés Bontempi font rage et on a même droit à un sample provenant d’une dictée Smoby... bref, un rude moment à passer...

François Bousquet
le 20/08/2001